Aujourd’hui, j’avoue tout.
Je suis un cornichon sensible.Je pleure dans la saumure.Je ris en public.Je chante faux, mais je chante fort.Je parle à mes bocaux. Ils répondent parfois.Ça suffit pour écrire un blog.
Cornichonville vit une crise existentielle.
La mairie brûle, mais le comité des guirlandes reste en réunion.Le N.I.G.L.L.S. surveille tout, sauf l’essentiel.L’A.P.A.R.E.T. tamponne des affiches qu’on n’a jamais vues.
MaCornichon danse nu sur le pont pour sauver la République.Personne ne sait de quoi.La rivière s’en fout, elle coule.
Tomatina hurle Non au mur de fermentation.
DuckCornilius tape avec son maillet.
Rien ne sort du tribunal sauf de la vinaigrette.
Les olives manifestent.
Les tomates chantent.
Les concombres hésitent.
Les anchois se déclarent pays neutre.
Hier, j’ai croisé un bocal vide.
Il m’a demandé si j’étais plein.
Je lui ai répondu oui.Il m’a dit : alors déborde.
Je lui ai répondu : d’accord.
Je ne sais plus si c’était un bocal ou un psy.
On m’a dit sois sérieux.
J’ai écrit Cornichonville.
On m’a dit reste dans les règles.
J’ai fondé une République Libre.
.On m’a dit tu vas te calmer.
J’ai composé La Guerre des Marinades.
On m’a dit arrête.
J’ai acheté une catapulte.
Voici mon programme affectif du jour :
Respirer dans un bocal ouvert.
Écrire des lois inutiles.
Rire pendant les crises.
Changer de casquette au refrain.
Dire je t’aime à l’aneth.
Signer avec la clarinette.
Je fais ce blog parce que je tiens encore debout.
Parce que le sérieux étouffe.
Parce que le rire soigne.
Parce que l’absurde protège.
Parce que les clowns savent.
Parce que je ne sais plus comment être raisonnable sans devenir triste.
Message officiel à celles et ceux qui lisent jusqu’ici :
Vous avez droit à un passeport de Cornichonville.
Il accorde trois privilèges :– Dire n’importe quoi avec style.– Rire sans demander la permission du couvercle.– Danser sur les ponts tant qu’il y a une rivière.
Protocole émotionnel 42 :
Si tu flanches, ouvre un bocal.
Si tu doutes, écris une loi.Si tu pleures, ajoute du sel.
Si tu t’ennuies, fonde un ministère.
Si tu te tais, chante.
Si tu as honte, signe N.I.G.L.L.S.
Je termine avec une prière vinaigrée :
Que la folie reste douce.
Que la satire pique juste assez.
Que le peuple des bocaux ne perde plus sa musique.
Que les ponts tiennent.
Que les rivières coulent.
Que MaCornichon trouve enfin un pantalon. Ou pas.
Cornichonville vous aime.
Trop sérieux pour être vrai. Trop con pour être faux.
Fermez le bocal. Ouvrez la bouche. Riez.
Cornichonville est une œuvre libre,mais hautement surveillée par le N.I.G.L.L.S.République Libre de Cornichonville.
L’absurdité nous libère.
Envoyez vos plaintes, vos louanges et vos bocaux vides.
On répondra entre deux tempêtes. Peut-être...